La tradition musulmane est sur ce point très claire: le Coran est la parole de Dieu, inaltérable, dite dans « une langue arabe claire« , descendue des cieux vers un Mahomet chargé de la réciter par l’entremise de l’ange Gabriel. Quant à sa version livresque définitive, on la devrait à l’initiative d’Uthman, troisième calife de l’islam, qui aurait mis tout le monde d’accord sur la lettre du texte. Et le jeûne du Ramadan, qui débute ce jeudi, est l’occasion pour les musulmans de célébrer sa révélation.
De nombreux chercheurs, historiens, islamologues remettent cependant en cause ce tableau trop solennel et figé. Ces universitaires ont un point commun. Ils plaident, au-delà des divergences ponctuelles qui séparent leurs analyses, pour une meilleure connaissance du livre saint des musulmans. Ils soutiennent l’idée d’un Coran issu d’un travail prolongé sur plusieurs décennies, et sans doute achevé dans les dernières années du VIIe siècle. Pour ces spécialistes, il a non seulement été tracé de main d’homme mais a impliqué de nombreuses plumes au fil du temps.
Source BFMTV